Chroniques d’une famille confinée #9

Jeudi 26 mars…

Ca fait combien de jours qu’on est chez nous déjà? Je ne sais plus, et finalement je crois que ça ne sert pas à grand chose de compter.

Aujourd’hui est une journée « sans »! Je suis perdue. Perdue dans ma tête.

J’ai peur de « l’après coronavirus » parce que je ne travaille pas depuis plusieurs semaines et que je ne gagne donc pas d’argent (mais quelle idée j’ai eu de devenir freelance b…..?). J’angoisse de cette situation de confinement, pas tant pour moi que pour mes enfants. Pour l’instant ils gèrent très très bien (les enfants sont scotchants quand même, y’a pas à dire!) mais l’école et leurs copains leur manquent. Cela me rend tellement triste pour eux. Je me demande aussi si cela sert à grand chose d’écrire par ici. Pour être tout à fait transparente, cela me peine de ne pas avoir plus de commentaires alors je me dis que ce que j’écris ne doit pas être palpitant…ce qui est vrai au fond puisque je ne fais que vous raconter mes journées et mes pensées. Et puis je me pose aussi la question de l’intérêt d’Instagram. Les relous de la Police d’IG rodent partout et traquent le moindre faux pas, c’est tellement malsain.

Comme toujours je me pose énormément de questions et j’avoue avoir l’esprit embrumé et ne pas franchement trouver de réponses. Il y a les choses vraiment importante et d’autres extrêmement futiles mais j’ai du mal à tout classer et finalement tout se mélange.

J’essaie de me concentrer sur ma famille. Je veille au grain, à mes petits et à mon conjoint aussi. Je fais en sorte que la maison tourne, de motiver les enfants à faire du sport, de mettre de la musique à fond pour que tout le monde se lâche et se vide la tête, de permettre à Mathias de travailler le plus sereinement possible…comme d’habitude finalement. Mais le contexte actuel est tellement fou, tellement anxiogène que rien n’est plus comme d’habitude.

Je suis en tout cas fière de nous quatre parce que nous arrivons assez bien à maintenir une atmosphère assez zen alors que nous sommes tout sauf zen. Les enfants se disputent moins que d’habitude, Mathias et moi sommes plus tolérants, plus patients. On écoute davantage nos humeurs, nos besoins…et finalement je me dis que de cette situation très difficile devrait découlera beaucoup de positif. Alors je vais essayer de m’accrocher à tout cela aujourd’hui pour aller mieux. Ca ne coute rien d’essayer, n’est-ce pas?

Bon allez je vous laisse, la maison est en train de se réveiller…et moi j’ai un shampoing anti-poux à me faire avant de me lancer dans mon rôle de maitresse intérimaire.

Je vous embrasse. Demain sera un meilleur jour, c’est certain.

18 Comments

  • Saogaby
    27 mars 2020
    reply

    Oui merci pour ta Chronique. On se rend compte que l on pense tous la même chose, sur la famille, le travail etc. Moi aussi j’ai peur de l’après! A en avoir des insomnies…
    Alors saches que tu fais du bien quand tu ecris! Sauf quand tu donnes la recette des spirituels!
    Bises.

  • Vanityofourlives
    26 mars 2020
    reply

    bon courage ! Demain sera un jour meilleur.

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