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Les bébés fleurissent autour de moi en ce moment.

Que cela soit dans ma sphère amicale proche ou dans mes connaissances virtuelles (comprenez mes copines blogueuses), les ventres ronds et les bébés sont partout.

Ma théorie de comptoir pour expliquer cette hausse des naissances en 2016 est qu’un élan d’amour a jailli pour contrebalancer les atrocités que nous avons vécues en 2015. La vérité est sûrement que j’ai 36 ans, que les femmes de mon entourage ont en gros entre 30 et 40 ans et que c’est la période.

Quoiqu’il en soit, toutes ces femmes enceintes autour de moi, ces achats de layette montrés sur Instagram, ces ventres ronds de face ou de profil les mains posées délicatement pour montrer encore plus que l’on attend un heureux événement m’ont fait poser beaucoup de question.

Quand j’étais plus jeune, j’avais envie d’avoir 3 enfants. Comme j’ai une soeur et un frère, je crois que je voulais inconsciemment reproduire le modèle familiale.

J’ai rencontré Mathias fin 2006 et je suis tombée enceinte en 2008. Louise est arrivée en 2009. A ce moment là nous savions très bien que nous n’aurions pas qu’un seul enfant. Je respecte mille fois les personnes dont c’est le choix (je ne parle pas ici des couples qui ont du mal à avoir des enfants) mais pour moi c’est inconcevable. La vie est bien trop difficile, pour moi un frère ou une soeur représente un pilier qui nous suivra toute notre vie quelques soient les événements (heureux ou pas) que l’on aura à affronter.

Bref, tout ça pour dire que dès que Louise a eu 2 ans, nous avons commencé à envisager le deuxième. L’idée était que nos enfants n’aient pas trop d’écart. Et c’est ainsi que je suis tombée enceinte en 2011 pour accoucher de mon Lulu en 2012.

Si on m’avait dit qu’on dégusterait autant avec lui, j’aurais peut-être attendu un peu plus. Mais tous les enfants sont différents, il n’existe aucune règle et ce petit garçon qui a chamboulé nos habitudes a encore plus bouleversé nos nuits. Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de ses problèmes de sommeil. 2 ans après avoir consulté quelqu’un, les choses vont bien mieux même si Lucien reste un petit garçon qui n’aime pas aller se coucher. Au-delà de ça, Lucien est un enfant très sensible qui nous en fait baver régulièrement. Louise en revanche est beaucoup plus facile à gérer. Comme tous les enfants elle a des périodes compliquées mais elle est globalement bien plus simple.

Le virage de la vie à 3 à la vie à 4 a donc très long et périlleux pour notre foyer!

Depuis longtemps, quand on nous demande si nous aimerions avoir un troisième enfant, je répond : « Plutôt crever! ». Certes c’est dur et surtout très catégorique mais la vérité est que mon conjoint et moi en avons tellement bavé que l’idée d’un troisième nous fait presque peur.

Aujourd’hui nos enfants ont 4 et 7 ans, nous sommes sortis des couches depuis près d’un an et demi et je dois avouer et c’est comme un nouveau départ. Cet été nous avons d’ailleurs goûté (et beaucoup savouré) cette vie plus facile et plus légère quand on a plus de bébé à gérer.

Notre famille est très équilibrée à 4. Une fille, un garçon…le choix du roi comme on dit, c’est drôlement confortable. Louise regarde son papa avec les yeux de l’amour (coucou Oedipe!), Lucien sait me séduire en 2 secondes…une maman, un papa, 2 enfants, je crois que les nombres paires me rassurent.

Alors pourquoi « détruire » cet équilibre?

Cet été, je me suis réellement poser la question « suis-je vraiment d’accord avec moi-même pour ne plus jamais être enceinte et ne pas avoir avoir d’autre enfant? ». Je n’en ai même pas parlé à Mathias, je voulais me faire une réponse toute seule. Et je sais que la réponse est OUI.

Nous sommes cette famille d’aujourd’hui qui tangue parfois mais nous faisons de notre mieux pour avancer à notre rythme et je crois que l’on s’en sort assez bien.

Alors nous resterons 4. Je suis très sereine avec cela.

By Paulette

 

Des bisous à mes potes, à leurs bébés et à celles qui n’ont pas encore accouché (dans le désordre) : Charlotte et Solange, Linda et Adam, Charlotte et Joséphine, Clémence et Rosalie, Géraldine et Aurélien, Estelle et BBchou et les celles de la vie plus virtuelle Eve, Anne-Sophie et Anne-Charlotte.

17 Comments

  • Lucile de Guinzan
    11 octobre 2016
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    C’est vraiment super de trouver cette sérénité, de se sentir bien comme ça et de savoir que c’est ce qu’on veut ! Cette première année de parentalité a été extrêmement dure pour nous avec notre bébé RGO. Je ne m’attendais pas à une vie rose bonbon, mais évidemment je n’avais pas anticipé à quel point on en baverait. Comme toi je n’imagine pas avoir un enfant unique. Et mon manque de sérénité vient de là : je ne veux pas un enfant unique mais est-ce que je veux vraiment prendre le risque de traverser une deuxième fois ce cauchemar ? J’espère donc qu’un jour je me sentirais bien comme toi avec un choix que je sais être le bon 🙂

  • Calero75
    5 octobre 2016
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    Très joli billet qui reflète bien ce que je ressens aussi, avec 2 petites filles nées en 2009 et 2010. Nous sommes bien à 4 et en réalité je ne me vois pas tout recommencer à zéro mais… Pas évident de tirer un trait définitif sur ça ! C’est une sorte de deuil en effet. Surtout que j’ai adoré mes 2 grossesses et les premiers mois… Mais en même temps, j’ai enfin le temps de partager tout un tas d’activités sympas avec les filles, ça compense !

  • Agnès
    16 septembre 2016
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    Nous avons trois enfants, 2 garçons et une fille. Lorsque nous étions 4 j’avais l’impression qu’il nous manquait quelqu’un. A 5 nous avons trouvé notre harmonie. Mais ce n’est pas de tout repos. Mois aussi j’ai des cas difficile au niveau caractère pour le plus grand et au niveau santé pour la petite dernière. Parfois je regrette notre vie à 4, car à 4 tout est plus simple. Et puis je ne me vois pas autrement qu’avec ces 3 là… Pas toujours simple de trouver son propre équilibre. J’ai même pensé au 4 ème car, en effet, ce n’est pas facile de faire le deuil de cette période de la vie où on peut la donner. L’odeur et la chaleur des bébés me manque malgré les baby blues que j’ai pu faire après chaque naissance. Bref, ce n’est pas un choix si évident… Bonne continuation.

  • p'titgloups
    16 septembre 2016
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    Je pense qu’il y a une phase de « deuil » à vivre et à accepter au moment où on se décide à ne plus avoir d’enfant, à ne plus être à nouveau mère alors que nous sommes encore jeune (oui oui!!) Mon troisième a 20 mois, aussi dormeur que ton Lucien (on déguste), 3 enfants c’est ce dont je rêvais en tant que fille unique, il me parait inconcevable d’en avoir un de plus, et pourtant je suis en plein « deuil »!! Ah les femmes !!

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