La vie c’est comme apprendre à faire du vélo

Avant l’été, Louise avait réussi à faire du vélo toute seule. Elle était fière.

Apprendre à faire du vélo à Paris, ce n’est pas aussi simple qu’en Province. Il faut trouver le bon endroit, il ne faut pas qu’il y ait trop de monde….

Et puis en rentrant de vacances, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que quelqu’un lui avait volé son vélo. Forcément elle a pleuré toutes les larmes de son corps et depuis, elle nous parlait de son vélo presque tous les jours.

Nous avons hésité entre un vélo d’occasion et du neuf. Et puis finalement l’écart de prix n’étant pas dingue, nous avons opté pour du neuf.

Vendredi je suis donc partie chez Décathlon pour lui acheter un nouveau vélo 20 pouces. Je précise la taille car le précédent était un 16 pouces. Il était devenu clairement trop petit pour Louise mais avec du recul je crois que ça la rassurait beaucoup.

Hier, Lucien était à l’anniversaire d’une copine donc nous avons emmené Louise à quelques centaines de mètres de chez nous pour essayer son nouveau bolide. Et le moment qui se voulait être joyeux s’est très vite transformé en drame.

Ma petite poulette pas franchement téméraire a rapidement eu peur, trouvant son vélo trop lourd.

Well well well!

5 minutes plus tard elle pleurait et nous disait qu’il fallait le ramener au magasin parce que de toute façon elle n’y arriverait jamais.

Well well well, bis!

Son papa et moi, nous ne sommes pas franchement patients. Nous le savons, nous nous énervons vite, trop vite.

Mais pas cette fois. Non. Pas hier.

Nous nous étions déjà fait la remarque à plusieurs reprises que Louise est une petite fille qui baisse rapidement les bras. Elle se compare aux autres, à ceux qui y arrivent plus vite ou mieux et elle se classe assez rapidement dans les « nuls ».

Alors hier, nous l’avons aidée, poussée, remuée. Nous l’avons encouragée, motivée, félicitée.

Parce que la vie c’est comme apprendre à faire du vélo. Parfois on a peur de tomber, on n’a pas confiance en soi (où en son papa d’amour qui court à côté pour nous empêcher de nous faire mal), on se dit qu’on y arrivera pas et que finalement ce n’est pas bien grave.

Elle a eu peur ma Louise, je le sais, je l’ai vu dans son regard. Elle a un peu fait n’importe quoi par moment pensant sûrement qu’on allait laisser faire et lui dire de rentrer.

Mais non. On a rien laissé faire. On a continué à lui montrer, à lui expliquer. Son papa à couru encore et encore à côté d’elle, tout à côté, pour qu’elle n’est pas peur.

Et vous savez quoi, elle a fini par y arriver. Et elle a souri, tellement fière d’elle.

By Paulette

Et nous on s’est dit qu’on avait drôlement bien fait et qu’on retournerait faire du vélo le week-end prochain pour qu’elle continue et qu’elle progresse.

Avant d’aller récupérer Lucien, on est allés boire un verre tous les 3 au bar du coin pour nous remettre de nos émotions. Avec Mathias on s’est dit que putain, être parent sc’est pas facile tous les jours.

En tout cas je suis fière de ma grande fille qui a fini par y arriver. Et vous savez quoi? On va pas la lâcher. Parce qu’avoir confiance en soi dans la vie, c’est primordial. On a le droit d’avoir la trouille mais il ne faut jamais baisser les bras.

J’espère qu’elle aura compris cette leçon, au mois un tout petit peu!

16 Comments

  • Lucile de Guinzan
    11 octobre 2016
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    Hey une vraie leçon de vie ! Je te jure que ça me fait monter les larmes de voir sa fierté sur la photo du coup ! Je crois que je m’identifie un peu à ta Zoé en fait, pas assez de confiance en moi :s Et pourtant j’ai un chic papa qui m’a appris à faire du vélo sur le parking en bas de chez moi, comme à mes deux soeurs 😉 Donc oui ne lâchons rien, ne pas baisser les bras, faire face à ses « échecs » qui ne sont que des étapes, ça s’apprend !

  • carine
    27 septembre 2016
    reply

    Bravo Louise, je reconnais ma petite Zoé dans son manque de confiance en elle. Elle se dit nul dès qu’elle n’y arrive pas alors chaque petite victoire et un Graal chez nous. Et on oublie pas de lui rappeler dans ses moments de doute.
    En tous cas son sourire en dit long sur sa fierté.
    Et bravo au papa pour ne pas avoir arrêté de courir.

  • Céline
    20 septembre 2016
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    Très beau post !

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