Et si on parlait intimité?

Il m’arrive rarement de parler de choses très intimes mais je crois que certains sujets l’imposent!

J’avoue que je ne sais pas trop par où commencer?

Pas la peine je crois de faire durer le suspens, je vais vous parler du stérilet Minera.

Tout à commencé pour moi après la naissance de Lucien. Jusqu’alors je n’avais pris que la pilule. Mais voilà, je l’oubliais souvent et j’avais envie d’une solution plus simple, une contraception à laquelle je n’aurais pas à penser.

Ma gynéco qui me suit depuis de nombreuses années m’a conseillé de me poser un stérilet hormonal, mettant en avant le quasi arrêt des règles. J’avoue que je ne me suis pas posé beaucoup de questions et que cette solution m’a vite convaincue.

Après la pose, j’ai eu plusieurs jours difficiles avec de fortes douleurs. Comme ma gynéco m’avait prévenue, je ne me suis pas inquiétée. Et puis les douleurs sont passées. J’ai fait une visite de contrôle 3 mois après la pose (Lucien avait alors 6 mois) et je n’avais alors rien à reprocher à Mirena.

Et puis les mois et les années sont passées. Tout n’a pas été simple car j’ai été au chômage, Lucien dormait mal, bref, j’étais crevée et je n’avais pas toujours le moral. La vraie vie quoi!

Et puis Lucien a eu 2 ans, puis 3, puis 4….j’ai repris le boulot, la routine, la course et c’est vrai que je me suis souvent dit que j’étais fatiguée et que ma vie de couple n’était pas toujours très palpitante mais est-ce que ce n’est pas normal d’être fatiguée quand on bosse à temps plein, qu’on a 2 enfants?

J’ai eu le déclic au mois de mai. Je suis tombée sur un article du Nouvel Obs partagé sur Facebook et là, j’ai compris.

Etat dépressif!

Fatigue!

Anxieté!

Perte de libido!

Irritabilité!

Moi quoi!!!!!

Je l’ai tout de suite fait lire à mon chéri et il a compris aussi. Ce qui est assez dingue c’est que cela fait très longtemps qu’il me répète que mon « état » n’est pas normal et à chaque fois je lui répondais des trucs du genre « oui mais c’est l’hiver », « j’ai beaucoup de boulot », « Lucien a été malade », « j’ai mal dormi ».

Il m’est arrivé depuis la pose de Mirena de faire des prises de sang à 2 ou 3 reprises mais à chaque fois tout allait bien.

Alors pourquoi est-ce que je n’ai pas fait le rapprochement plus tôt? Honnêtement je ne sais pas trop. Je crois que j’avais un peu honte d’être toujours fatiguée et que je n’arrivais pas à en parler à mon médecin généraliste. Il est vrai aussi que je ne connaissais pas les effets indésirables de ce stérilet hormonal. De manière très naïve, j’ai fait confiance à ma gynéco et je n’ai pas vérifié.

Je n’en veux pourtant pas à cette dernière. D’ailleurs quand je suis allée la voir il y a un mois pour lui demander de m’enlever cette merde, elle a été très à l’écoute. Nous avons beaucoup échangé et cela m’a fait du bien de vider mon sac.

Bon, comme les choses ne sont pas toujours aussi simples qu’on le voudrait, elle n’a pas réussi à me l’enlever et m’a donc envoyé chez un confrère. Mieux équipé, il a facilement réussi à me l’opter.

10 minutes de consultation (et délestée de 130 euros!) plus tard, je suis repartie le coeur léger. Sans stérilet. Et sans hormes.

Qu’en est-il aujourd’hui?

Ma gynéco m’a prévenu qu’il n’était pas certain que ces effets indésirables soient dû à Mirena et qu’il fallait attendre 2/3 mois avant de faire un bilan. Mais j’ai pourtant l’intime conviction que cela va aller mieux.

Alors affaire à suivre dans quelques semaines.

Si j’ai décidé de vous parler de cela aujourd’hui c’est que je me dis que mon partage d’expérience pourrait peut-être permettre à certaines d’entre vous d’avoir le même déclic que moi.

Mais je sais que je ne suis pas seule puisque j’ai découvert en faisant quelques recherches d’un groupe Facebook qui s’appelle « Victime du stérilet Mirena » existait et comptait près de 17 000 membres! C’est fou. Et dans la presse on parle même de Scandale Mirena!

Bref, je crois qu’on a pas fini d’en entendre parler.

69 Comments

  • Annette
    31 décembre 2017
    reply

    Merci pour ton article, super éclairant !
    Si tu as l’occasion de poster un bilan 6 mois après cela m’intéressait beaucoup! Merci!

  • Emilie
    11 juillet 2017
    reply

    Coucou!

    Je vois l’article et les commentaires un peu tard…..mais soyons fous, je réagis quand même! 🙂

    Comme beaucoup, j’ai été « mise sous pilule » à la fin de mon adolescence (et même pas pour ses propriétés contraceptives). En devenant adulte, j’ai à plusieurs reprises voulu discuter de cette prise de pilule avec différents gynécologues qui m’ont à chaque fois convaincue de l’inutilité d’arrêter ou de changer de contraception ou même de prendre une pilule moins « dosée ».
    J’ai fait un grave AVC très jeune. Je ne fumais pas, faisais beaucoup de sport, avais une alimentation équilibrée. J’ai réalisé des centaines de tests. La seule piste valable pour expliquer cet « accident » était la prise d’un contraceptif hormonal qui m’est depuis formellement interdit.
    Je suis une femme qui dès son adolescence a été condamnée à se faire mettre sous pilule, sans plus d’explications et comme des millions d’autres. Une femme qui finalement, comme toutes les autres, peut gérer seule la question de la contraception et en assumer, parfois, les horribles conséquences.
    Je ne suis ni scientifique, ni médecin. Mais si j’avais eu plus de connaissances, à l’époque, j’aurais été au bout de ma conviction que « prendre une contraception hormonale n’était sans doute pas très « normal » ou « sain » ». Mais je n’étais qu’une femme de 20 ans face à des médecins qui finalement, n’avaient pas beaucoup de jugeote non plus!
    Dans ma vie, il y a un avant et un après. Et sincèrement, pour le peu que ça me coute de n’utiliser que des préservatifs depuis de nombreuses années, c’est ce que j’aurais fait toute ma vie si j’avais su….si j’avais rencontré les bonnes personnes, les bons spécialistes. Plutôt que de les rencontrer une fois trop tard. Et aucun d’entre eux ne recommande de contraception hormonale.
    Peu importe la contraception, à partir du moment où elle est hormonale, je suis convaincue qu’elle n’est ni saine, ni bienveillante pour notre corps. Quand on y réfléchit plus de deux minutes, c’est relativement horrible d’imaginer ce qu’on inflige à notre corps pour « éviter » certains désagréments…Or, les cycles menstruels sont tout autant naturels et nécessaires que la digestion ou les cycles de sommeil.
    Je me rappelle de la tranquillité de mes cycles avant L’arrêt de la pilule: jamais mal au ventre, au dos, peau parfaite, jamais de saute d’humeur, AUCUN désagrément….clairement ce n’est plus pareil (mais je crois qu’après un accouchement c’est pour toutes les femmes pareil de toute façon non?;-)). Mais de nouveau, si j’avais su, j’aurais fait autrement.
    Mes soeurs qui avaient peur de n’utiliser que des préservatifs sont passées au stérilet en cuivre et les jeunes filles de la famille ont pris l’habitude de discuter contraception en famille, avec les mamans ET les papas….elles sont surement à risque et nous voulons qu’elles se sentent en confiance et en contrôle de leur corps pour avoir des relations intimes saines et sans risque, le tout sans contraception hormonales.
    Et c’est ce que je souhaite pour toutes les femmes. D’avoir tout en mains pour prendre les meilleurs décisions pour elles et leurs corps. Et clairement, j’ai du mal à croire qu’en TOUTE connaissance de cause, les femmes choisiraient une contraception hormonale 🙂

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